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dimanche, octobre 19, 2008

20 km à pied, ça use, ça use... (récit)

Vu sur le blog du doc, un récit sympathique du 20 km, avec une analyse points forts / faibles comme on les aime.

Hier, je courais donc les 20 km de Paris. C'était, pour rappel, ma
première course officielle après mon entorse du mois d'août. Une course
test pour la préparation (cahotique) du Marathon d'Athènes, le marathon
des origines.

  • 20' d'échauffement sur les premiers kilomètres, puis à
    19'38", je suis passé à la vitesse que je visais : 5'30" au kilomètre,
    en espérant tenir cette vitesse sur toute la distance.
  • Bonne nouvelle : je l'ai tenue. J'ai fini en 1h53'23", ce
    qui est mon meilleur temps sur les 20 km de Paris (1h58 en 2003, 1h57
    en 2005).
  • Moins bonne nouvelle : je ne peux pas tenir cette vitesse
    sur un marathon. J'ai bien senti, dans les jambes, que j'arriverais au
    Km 20. Peut-être, s'il avait fallu, j'aurais encore couru jusqu'au semi
    (21,1 km), mais c'était vraiment le maximum. Cela signifie donc que sur
    un marathon, je dois viser une vitesse plus lente, mais régulière (c'est
    tout le problème).
  • Mauvaise nouvelle (encore que, c'est pas dramatique) :
    c'est la première fois que j'ai autant souffert du peloton. Il faut
    dire, pour faire la photo, on avait attendu la dernière minute.
    Résultat : je me suis retrouvé tout en queue de peloton. Ce qui n'est
    pas dramatique, sauf que : j'ai passé mon temps à zig-zaguer. Et ça a
    été encore plus dur à partir du moment où je suis parti à 5'30" au km.
    Il y aurait des papiers scientifiques à écrire sur la dynamique d'une
    foule en mouvement. Contentons-nous de quelques observations :
    • les rues de Paris peuvent être très étroites quand 2 000
      coureurs s'y engouffrent en même temps (nous étions 30 000 au total)
    • il y a eu plusieurs moments où le peloton a été obligé de
      s'arrêter et marcher, jusqu'à ce que ça déroule à nouveau
    • ce n'est guère qu'à partir du Km 15 que j'ai pu courir un
      peu librement, et encore, j'ai continué à zig-zaguer, monter sur les
      trottoirs, me faufiler, attendre derrière des groupes, bref, ronger mon
      frein.
    • Au final, ça ne changerait probablement pas grand chose à
      mon temps : des années de course m'ont appris que tout ça se joue à
      quelques poignées de secondes. Mais je suis sûr que j'aurais eu une
      plus grande tranquillité d'esprit.

Maintenant, nous sommes à 4 semaines du Marathon d'Athènes. Je pars
avec une bonne sensation (j'ai fait mon meilleur temps, ever, sur les 20 km
de Paris) et une angoisse (je ne suis pas assez entraîné pour un
marathon, because entorse). Comme d'habitude, parce que je ne me
changerai pas, la bonne sensation l'emporte : je vais m'aligner sur la
ligne de départ, et on verra bien. D'ici là, ça va représenter quelques
réveils dans la nuit, pour aller enquiller des kilomètres.

Première fois que je fais ça de ma vie (mettre un réveil sur 6h du
matin, m'habiller dans la nuit en baillant, partir sur du macadam dans
des rues désertes). Sensation amusante.

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